VOLKER FINKE : « IL FAUT CHANGER NOTRE PLAN TACTIQUE »

15 octobre 2014

VOLKER FINKE : « IL FAUT CHANGER NOTRE PLAN TACTIQUE »

arton19764-92cf6Le sélectionneur nationale a dévoilé une partie de sa stratégie lundi, au cours d’une conférence de presse qu’il a donné au Centre d’excellence de la Caf à Mbankomo.

Pensez-vous que les leçons tirées du match nul (0-0) concédé samedi dernier face à la Sierra Leone, vont vous permettre de faire un meilleur résultat ce mercredi?

Pour une équipe en reconstruction, c’est normal qu’il y ait des mi-temps comme celle qu’on a vu samedi dernier. La première mi-temps n’était pas bonne. On n’a pas bien joué. Il y avait des problèmes de compréhension, c’était mon impression. On a fait une analyse, et on s’est rendu compte que les joueurs avaient des difficultés à demander le ballon. A la mi-temps, on a donné quelques conseils aux joueurs, et c’était déjà mieux. On a créé cinq à six bonnes occasions, malheureusement on n’a pas marqué. C’est clair qu’on était déçu. Après les matchs contre la RD Congo et la Côte d’Ivoire, l’équipe était favorite, mais la réalité c’est que c’est une équipe en reconstruction ; il y a beaucoup de jeunes. Et c’était aussi la première fois qu’on ait été obligé de faire le jeu, parce que la Sierra Leone est venue pour faire un bon résultat. Si on joue contre une équipe qui a cet objectif, dans une défense en bloc, de bonnes contre-attaques, ce n’est pas facile. C’est une autre manière de jouer que contre la RDC et la Côte d’Ivoire. C’est nous qui devions travailler avec le ballon, pour se créer des occasions. C’était difficile.

Doit-on s’attendre à des changements?

On a sept points. On va faire un match avec cette expérience déjà, pour un bon esprit dans la tête des joueurs. Et quand aux changements, j’ai encore le temps. On va travailler avec des balles arrêtées lors de la reconnaissance de terrain (hier, Ndlr.), et c’est après ça que je vais faire le classement. Peut-être qu’il y aura un ou deux changements, mais ça n’a pas encore été décidé.

Vous parlez de travail avec une séance de balles arrêtées et justement, l’on a remarqué lors du précédent match que vos joueurs avaient de la peine à jouer de la tête…

Ce n’est pas évident de travailler les corners et les coups de pieds arrêtés, si vous avez juste trois ou quatre jours de préparation. Dans ces délais, il n’y a aucune garantie que l’équipe peut être vraiment dangereuse dans les corners ou les coups de pieds arrêtés. Le temps n’est pas assez, mais je pense qu’on a deux ou trois joueurs capables de marquer de la tête. Et lors de la séance d’entraînement de demain, nous allons prendre quelques minutes afin de se pencher sur les balles arrêtées et les corners. On a une idée de jeu. Il faut créer une situation de surnombre sur le ballon, mettre la pression sur l’adversaire etc. Pour nous, c’était possible de gagner le match (samedi dernier). Dans les dernières 20 minutes du match, il y avait quatre bonnes occasions pour nous. C’était possible de marquer. C’est pourquoi je dis qu’il faut changer notre plan tactique. On a vu que les Sierra-léonais sont très forts dans les contre-attaques. Et ils sont très dangereux avec ça. L’objectif doit être de jouer dans les côtés.

Quel est le discours que vous tenez à vos joueurs, maintenant qu’ils n’ont pas droit à l’erreur?

Moi, je veux gagner chaque match. C’est le football. Mais il faut être prudent, garder le contrôle, dominer un match et créer des occasions. Il ne faut pas prendre de risque. Cette attitude entre Mbia et Nkoulou, pour moi, c’était exemplaire. C’était difficile pour les attaquants et les milieux, mais Mbia et Nkoulou ont fait un très bon match. On a besoin de voir ça dans le deuxième match. L’objectif est de gagner. Nos grands objectifs sont la reconstruction et la qualification pour le Maroc. Il faut une bonne concentration.

Après le match contre la Côte d’Ivoire, vous avez rencontré des joueurs binationaux camerounais. Est-ce que cette piste tient toujours?

Je suis en contact avec quelques binationaux, mais je garde ça pour moi. C’est très important. Il y a trois ou quatre joueurs qui sont très intéressants, il faut les convaincre, mais ils sont complètement au courant de tout ce qui se passait dans l’équipe du Cameroun durant les quatre dernières années. J’étais très étonné que des jeunes qui seront de très bons joueurs dans l’avenir soient au courant de ce qu’il se passait ici avec les Lions. C’est pourquoi il faut continuer avec cette reconstruction, il faut vraiment changer les choses. Si on fait ça, on peut vraiment convaincre les binationaux de jouer pour le Cameroun. Mais ça va prendre du temps.

Par Arthur Wandji

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